Oubliez les machinations des gangsters d’Oz et Sofia. Le véritable enthousiasme de Le Pingouin est issu de la bataille à l’écran entre les acteurs Colin Farrell et Cristin Milioti. Où Farrell a passé les trois premiers épisodes de la série à essayer de transformer son personnage secondaire bruyant Le Batman dans un rôle principal convaincant dans la série, Milioti semblait évoluer sans effort entre impériosité et vulnérabilité avec son gangster prometteur Sofia Falcone.

Avec le quatrième épisode époustouflant « Cent’Anni », Milioti a pris le contrôle de Le Pingouingrâce à une histoire fantastique qui retrace le parcours de Sofia, de la sœur cadette bien intentionnée et abusée des Falcones à une femme pleine de vengeance qui a tué presque tout le monde dans une fuite de gaz, à l’exception du sous-patron/crapaud Johnny Vitti. Mais à peine Sofia occupe-t-elle le devant de la scène que la réalisatrice de « Cent’Anni », Helen Shaver, revient pour une présentation d’Oz dans « Homecoming ». Écrit par Breannah Gibson et Shaye Ogbonna, « Homecoming » suit le jeu de pouvoir d’Oz, qui inaugure une nouvelle ère de crime à Gotham.

« Homecoming » reprend après la fin des épisodes 3 et 4, avec les tentatives d’Oz de dresser les Maronis et les Falcones les uns contre les autres révélées à Sofia, avant qu’elle ne continue à gazer sa famille. N’étant plus obligé de jouer les subalternes envers les gangsters qu’il injurie, Oz embrasse sa nature la plus sombre et devient beaucoup, beaucoup plus méchant. Il kidnappe le fils de Maroni, Taj, et utilise l’enfant comme monnaie d’échange pour récupérer la livraison Bliss qu’il a donnée à la famille. Tandis que la femme de Salvatore rencontre Oz pour récupérer son fils, Cobb fait en sorte que le patron se fasse tabasser par un directeur de prison. Une fois la mère et le fils réunis, Oz les brûle vifs.

Shaver ne craint pas la cruauté de la mort de la famille. Au lieu de cela, elle tient la caméra sur le visage d’Oz, laissant le bûcher souligner l’intensité de son visage. Ce seul plan pourrait justifier toute la série jusqu’à présent, prouvant enfin qu’Oz peut porter sa propre série, qu’il est plus qu’un simple soulagement comique.

En augmentant les enjeux autour de lui, Le Pingouin rattrape enfin le Pingouin, rendant crédible la grande performance améliorée par la prothèse de Farrell. Il a enfin la possibilité de devenir un super-vilain, comme si les gangsters qui dirigeaient autrefois Gotham – qu’il s’agisse des Falcones et Maronis en conflit ou de Rex Calabrese, le gangster élégant qu’Oz admire tant – brûlaient aux côtés de Nadia et Taj.

Oz devient grand et méchant donne aux intrigues jusqu’ici en déclin la possibilité de respirer par elles-mêmes. L’intrigue secondaire sur Vic prenant soin de la mère d’Oz, souffrant d’un début de démence, a enfin du sens. Il y a une douceur dans la relation du duo, Vic considérant la femme comme un remplaçant possible pour la famille qu’il a perdue lors de l’attaque du Riddler et Teresa ayant la chance d’élever un meilleur fils.

Bien que « Homecoming » propulse Oz sur le devant de la scène, il reste toujours le Pingouin dans l’âme, un méchant imparfait. Sal survit à la tentative d’assassinat et la majeure partie de l’approvisionnement de Bliss est détruite. Quand Eve Karlo (un personnage qui ne sert toujours à rien dans Le Pingouindu moins pas joué par un acteur du talent de Carmen Ejogo) refuse de suivre son plan, Oz s’effondre dans un gémissement ignoble.

Pourtant, tous ces contours rendent cette version du Pingouin si intéressante. Peu importe le pouvoir qu’il acquiert, peu importe la cruauté avec laquelle il élimine ses rivaux, Oz est toujours aux prises avec un complexe d’infériorité. Il suffit d’un mot irréfléchi ou d’un soupir déçu pour réduire Oz dans un désordre frémissant.

Cette complexité n’est peut-être pas bonne pour Oz, mais elle est formidable pour Farrell, car Milioti n’a clairement pas l’intention de céder le contrôle de l’écran. « Homecoming » continue son ascension, puisqu’elle prend le nom de Sofia Gigante et s’annonce comme la chef d’une nouvelle famille criminelle. Bien que beaucoup plus légère que son homologue de bande dessinée, Milioti endosse le costume de Sofia des histoires classiques de Batman de Jeph Loeb et Tim Sale, avec un manteau de fourrure et une robe noire.

La confrontation entre Oz et Sofia est si excitante qu’on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi. Le Pingouin Il a fallu tellement de temps pour devenir le spectacle qu’il était censé être. Il est difficile de ne pas penser que la série serait un film de deux heures au lieu d’une série hirsute avec trois épisodes de mise en table.

Quel que soit le raisonnement, il est clair que les lignes ont été tracées et qu’une nouvelle ère s’est ouverte à Gotham. Au moment où Oz révèle à Vic son repaire secret, Le Pingouin est enfin devenue la série de super-héros qu’elle a toujours été censée être. Maintenant, que le combat commence.

The Penguin est diffusé sur HBO et Max à 21 h HE le dimanche.

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